L’acte ci-dessous nous présente un accouchement périlleux dont une femme de Boulbon a été la victime. Le nouveau-né ne passant pas par les voies naturelles, seul un bras parvient à sortir. Le drame se noue. Aujourd’hui, une césarienne règlerait certainement le problème mais il y a plus de 300 ans, et l’enfant et la mère y laisseront la vie. Maigre consolation : l’enfant peut recevoir le baptême grâce à l’ondoiement de son bras.
« L’an 1700 et le cinquième jour du mois de mars, a été ensevelie dans l’église Notre-Dame-de-la-Valette Élisabeth Sibille, femme à Gibert Gerbaud, berger, âgée d’environ 38 à 40 ans, morte en travail d’enfant, dont elle n’a pu s’accoucher,
Qui a pourtant été baptisé au passage, présentant un bras, par Anne Michelle, sage-femme de ce lieu.
Elle a reçu le sacrement de pénitence et d’extrême-onction, en foi de quoi, je, vicaire perpétuel dudit lieu de Bourbon, me suis soussigné, le même an et jour que dessus, avec Michel Bruneau et E. Braye. »
[E. Braye, Bruneau, Perier vicaire]
- Source : Registre paroissial de Boulbon, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 203 E 222.